Je vous invite donc à un voyage dans l’espace et dans le temps en vous proposant dans une première étape les liens pointant vers les trois premiers cadrans analemmatiques qui ont vu historiquement le jour. Le voyage se prolongera au gré de nouveaux liens que je proposerai. De votre côté, si vous en avez et que vous souhaitez les partager, n’hésitez pas : rajoutez-les en réponse à ce premier message.
Le cadran de l’église de Brou à Bourg-en-Bresse.
Bien qu’il soit couramment admis qu’il date de la construction de l’église au début du XVIe siècle, aucun document de l’époque ne permet de l’attester. Le texte le plus ancien connu est la description du cadran dans un manuscrit du R. P. Raphaël de la Vierge Marie qui résida quelques années à Brou vers 1663, ce qui fait remonter son existence au moins à cette date.
On peut aussi supposer qu’Ozanam, enfant du pays de Bourg-en-Bresse né en 1640, ait eu l’occasion d’admirer le cadran analemmatique de Brou dans sa jeunesse. C’est du moins lui qui publia le premier, dans ses Récréations de 1694 (vol. I, p. 257), une description de la configuration monumentale avec une méthode géométrique pour la réaliser, méthode originale mais visiblement inspirée de la procédure que proposa Vauzelard en 1644.
Vue satellite : https://www.google.fr/maps/@46.197822,5.235590,48m/data=!3m1!1e3
Il est même possible de déposer le petit bonhomme orange de Street View au centre du cadran !
Le cadran de Dijon.
Ce cadran analemmatique a été ardemment souhaité par l’architecte Caumont qui voulait doter la ville de Dijon d’un cadran similaire à celui de Bourg-en-Bresse. Le premier cadran qu’il établit en 1827, à l’emplacement actuel du parc Darcy fut détruit. C’est en 1854 qu’il réussit à installer son cadran à l’emplacement où il se trouve encore actuellement.
On peut suivre les pérégrinations de la jeunesse de ce cadran dans la notice de M. Dumay lue en 1899 à l’Académie des sciences et belles lettres de Dijon.
Vue satellite : https://www.google.fr/maps/@47.297429,5.043415,47m/data=!3m1!1e3
Le cadran de Besançon.
Cette fois-ci, c’est le cadran analemmatique de Dijon qui inspira le premier directeur de l’observatoire de Besançon, Louis-Jules Gruey. Après en avoir établi une théorie à partir des dérivées partielles, il en fit réaliser un exemplaire dans le parc de l’observatoire, au tout début du XXe siècle. Sa particularité était d’être gradué suivant l’angle horaire du Soleil, il indique ainsi 0 h à midi, 23 h à 11 h du matin, etc.

Ce cadran tomba dans l’oubli et il était fortement dégradé avant sa restauration en 2004.
Vue satellite : https://www.google.fr/maps/@47.247564,5.989663,47m/data=!3m1!1e3
Le cadran apparaît plus distinctement sur la vue satellite de Géoportail :

À la prochaine visite ...