Les cadrans analemmatiques vus par les satellites
- Yvon_M
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Les cadrans analemmatiques vus par les satellites
La recherche du cadran de Bellou le Trichard, objet de ce fil de discussion, m’a rappelé que les cadrans analemmatiques monumentaux (par opposition aux cadrans analemmatiques de table) était facilement visibles sur les vues satellites accessibles sur Géoportail ou Google Maps. L’intérêt du second site est qu’on peut pointer directement sur une vue particulière par l’intermédiaire d’un lien Internet qui contient les coordonnées géographiques du centre de la vue. De plus, quand c’est possible, on peut basculer facilement sur Street View pour se promener aux abords du cadran et s’imprégner de l’atmosphère des lieux.
Je vous invite donc à un voyage dans l’espace et dans le temps en vous proposant dans une première étape les liens pointant vers les trois premiers cadrans analemmatiques qui ont vu historiquement le jour. Le voyage se prolongera au gré de nouveaux liens que je proposerai. De votre côté, si vous en avez et que vous souhaitez les partager, n’hésitez pas : rajoutez-les en réponse à ce premier message.
Le cadran de l’église de Brou à Bourg-en-Bresse.
Bien qu’il soit couramment admis qu’il date de la construction de l’église au début du XVIe siècle, aucun document de l’époque ne permet de l’attester. Le texte le plus ancien connu est la description du cadran dans un manuscrit du R. P. Raphaël de la Vierge Marie qui résida quelques années à Brou vers 1663, ce qui fait remonter son existence au moins à cette date.
On peut aussi supposer qu’Ozanam, enfant du pays de Bourg-en-Bresse né en 1640, ait eu l’occasion d’admirer le cadran analemmatique de Brou dans sa jeunesse. C’est du moins lui qui publia le premier, dans ses Récréations de 1694 (vol. I, p. 257), une description de la configuration monumentale avec une méthode géométrique pour la réaliser, méthode originale mais visiblement inspirée de la procédure que proposa Vauzelard en 1644.
Vue satellite : https://www.google.fr/maps/@46.197822,5.235590,48m/data=!3m1!1e3
Il est même possible de déposer le petit bonhomme orange de Street View au centre du cadran !
Le cadran de Dijon.
Ce cadran analemmatique a été ardemment souhaité par l’architecte Caumont qui voulait doter la ville de Dijon d’un cadran similaire à celui de Bourg-en-Bresse. Le premier cadran qu’il établit en 1827, à l’emplacement actuel du parc Darcy fut détruit. C’est en 1854 qu’il réussit à installer son cadran à l’emplacement où il se trouve encore actuellement.
On peut suivre les pérégrinations de la jeunesse de ce cadran dans la notice de M. Dumay lue en 1899 à l’Académie des sciences et belles lettres de Dijon.
Vue satellite : https://www.google.fr/maps/@47.297429,5.043415,47m/data=!3m1!1e3
Le cadran de Besançon.
Cette fois-ci, c’est le cadran analemmatique de Dijon qui inspira le premier directeur de l’observatoire de Besançon, Louis-Jules Gruey. Après en avoir établi une théorie à partir des dérivées partielles, il en fit réaliser un exemplaire dans le parc de l’observatoire, au tout début du XXe siècle. Sa particularité était d’être gradué suivant l’angle horaire du Soleil, il indique ainsi 0 h à midi, 23 h à 11 h du matin, etc.
Ce cadran tomba dans l’oubli et il était fortement dégradé avant sa restauration en 2004.
Vue satellite : https://www.google.fr/maps/@47.247564,5.989663,47m/data=!3m1!1e3
Le cadran apparaît plus distinctement sur la vue satellite de Géoportail :
À la prochaine visite ...
Je vous invite donc à un voyage dans l’espace et dans le temps en vous proposant dans une première étape les liens pointant vers les trois premiers cadrans analemmatiques qui ont vu historiquement le jour. Le voyage se prolongera au gré de nouveaux liens que je proposerai. De votre côté, si vous en avez et que vous souhaitez les partager, n’hésitez pas : rajoutez-les en réponse à ce premier message.
Le cadran de l’église de Brou à Bourg-en-Bresse.
Bien qu’il soit couramment admis qu’il date de la construction de l’église au début du XVIe siècle, aucun document de l’époque ne permet de l’attester. Le texte le plus ancien connu est la description du cadran dans un manuscrit du R. P. Raphaël de la Vierge Marie qui résida quelques années à Brou vers 1663, ce qui fait remonter son existence au moins à cette date.
On peut aussi supposer qu’Ozanam, enfant du pays de Bourg-en-Bresse né en 1640, ait eu l’occasion d’admirer le cadran analemmatique de Brou dans sa jeunesse. C’est du moins lui qui publia le premier, dans ses Récréations de 1694 (vol. I, p. 257), une description de la configuration monumentale avec une méthode géométrique pour la réaliser, méthode originale mais visiblement inspirée de la procédure que proposa Vauzelard en 1644.
Vue satellite : https://www.google.fr/maps/@46.197822,5.235590,48m/data=!3m1!1e3
Il est même possible de déposer le petit bonhomme orange de Street View au centre du cadran !
Le cadran de Dijon.
Ce cadran analemmatique a été ardemment souhaité par l’architecte Caumont qui voulait doter la ville de Dijon d’un cadran similaire à celui de Bourg-en-Bresse. Le premier cadran qu’il établit en 1827, à l’emplacement actuel du parc Darcy fut détruit. C’est en 1854 qu’il réussit à installer son cadran à l’emplacement où il se trouve encore actuellement.
On peut suivre les pérégrinations de la jeunesse de ce cadran dans la notice de M. Dumay lue en 1899 à l’Académie des sciences et belles lettres de Dijon.
Vue satellite : https://www.google.fr/maps/@47.297429,5.043415,47m/data=!3m1!1e3
Le cadran de Besançon.
Cette fois-ci, c’est le cadran analemmatique de Dijon qui inspira le premier directeur de l’observatoire de Besançon, Louis-Jules Gruey. Après en avoir établi une théorie à partir des dérivées partielles, il en fit réaliser un exemplaire dans le parc de l’observatoire, au tout début du XXe siècle. Sa particularité était d’être gradué suivant l’angle horaire du Soleil, il indique ainsi 0 h à midi, 23 h à 11 h du matin, etc.
Ce cadran tomba dans l’oubli et il était fortement dégradé avant sa restauration en 2004.
Vue satellite : https://www.google.fr/maps/@47.247564,5.989663,47m/data=!3m1!1e3
Le cadran apparaît plus distinctement sur la vue satellite de Géoportail :
À la prochaine visite ...
Yvon Massé - Site perso. : La gnomonique
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Re: Les cadrans analemmatiques vus par les satellites
On voit aussi très bien celui du Crêt des Six Soleils à Saint-Etienne.
Ci-joint, un lien vers un petit texte que j'ai écrit à ce sujet :
https://www.pearltrees.com/hengag/cadra ... m323916650
Ci-joint, un lien vers un petit texte que j'ai écrit à ce sujet :
https://www.pearltrees.com/hengag/cadra ... m323916650
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Re: Les cadrans analemmatiques vus par les satellites
Merci Henri, très intéressant !
Voici le lien direct de Google Maps :
https://www.google.fr/maps/@45.449712,4.372347,47m/data=!3m1!1e3
Voici le lien direct de Google Maps :
https://www.google.fr/maps/@45.449712,4.372347,47m/data=!3m1!1e3
Yvon Massé - Site perso. : La gnomonique
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Re: Les cadrans analemmatiques vus par les satellites
Bonjour
Je me permets de signaler celui de Chiroulet sur la commune de Bagnères de Bigorre:
https://www.google.fr/maps/@42.9624183, ... !1e3?hl=fr
D'autres me viennent en tête, il faut que je vérifie.
Ce serait une idée de faire un petit catalogue des cadrans (analemmatiques ou autres) visibles depuis google map, mais cela existe peut-être déjà.
cordialement
François
Je me permets de signaler celui de Chiroulet sur la commune de Bagnères de Bigorre:
https://www.google.fr/maps/@42.9624183, ... !1e3?hl=fr
D'autres me viennent en tête, il faut que je vérifie.
Ce serait une idée de faire un petit catalogue des cadrans (analemmatiques ou autres) visibles depuis google map, mais cela existe peut-être déjà.
cordialement
François
- Yvon_M
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Re: Les cadrans analemmatiques vus par les satellites
Très beau cadran François, et dans un cadre bucolique à souhait !
La seule page (francophone) que je connaisse et qui répertorie quelques vues aériennes est celle de François Blateyron sur son site :
https://www.shadowspro.com/fr/cadrans-s ... -ciel.html
Je profite de ce message pour vous donner le lien vers le cadran analemmatique que Claude Gahon m’a indiqué aujourd’hui. Il se trouve à Viels Maisons, petit bourg de l'Aisne (02). Ce cadran date de 1997 et il est dû à Yves Guyot. Il est situé dans les jardins classés du parc du château de ce bourg.
Vue satellite : https://www.google.fr/maps/@48.895404,3.396071,46m/data=!3m1!1e3
Oui, bien sûr, c’est un peu l’idée de ce fil. Mais il faut être conscient qu’un forum est loin d’être idéal pour gérer un catalogue : classement difficile, recherche peu efficace, etc… Le but sera simplement de partager les cadrans qu’on a envie de faire connaître.François_P a écrit :Ce serait une idée de faire un petit catalogue des cadrans (analemmatiques ou autres) visibles depuis google map, mais cela existe peut-être déjà.
La seule page (francophone) que je connaisse et qui répertorie quelques vues aériennes est celle de François Blateyron sur son site :
https://www.shadowspro.com/fr/cadrans-s ... -ciel.html
Je profite de ce message pour vous donner le lien vers le cadran analemmatique que Claude Gahon m’a indiqué aujourd’hui. Il se trouve à Viels Maisons, petit bourg de l'Aisne (02). Ce cadran date de 1997 et il est dû à Yves Guyot. Il est situé dans les jardins classés du parc du château de ce bourg.
Vue satellite : https://www.google.fr/maps/@48.895404,3.396071,46m/data=!3m1!1e3
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Re: Les cadrans analemmatiques vus par les satellites
Yvon vient d'évoquer Yves Guyot (cadranier auvergnat de Thiers) et je viens de me souvenir que celui-ci en avait construit dans Le Jardin pour La Terre à Arlanc (63220) ....
https://www.google.fr/maps/@45.4177497, ... a=!3m1!1e3
Ci-joint une photo, le cadran est presque au centre : Outre le cadran analemmatique, ce jardin vaut une visite. Les diverses plantations ont été faites de façon à rappeler une mappemonde avec des plantes ou arbres provenant de chaque continent ... une bonne après-midi avec les enfants !
https://www.google.fr/maps/@45.4177497, ... a=!3m1!1e3
Ci-joint une photo, le cadran est presque au centre : Outre le cadran analemmatique, ce jardin vaut une visite. Les diverses plantations ont été faites de façon à rappeler une mappemonde avec des plantes ou arbres provenant de chaque continent ... une bonne après-midi avec les enfants !
Modifié en dernier par Henri_G le mer. 7 oct. 2020 19:21, modifié 1 fois.
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Re: Les cadrans analemmatiques vus par les satellites
Un autre que nous avons visité cet été, sur lA64 sur l'aire du Pic du midi
https://www.google.fr/maps/place/Bagner ... 1057?hl=fr
Bonne soirée
https://www.google.fr/maps/place/Bagner ... 1057?hl=fr
Bonne soirée
- Yvon_M
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Re: Les cadrans analemmatiques vus par les satellites
Henri, effectivement le Jardin pour la Terre vu du ciel a vraiment fière allure !
Puisque nous sommes dans les mappemondes, voici le cadran de Gray qui en représente une. Il a été inauguré en 1988.
Vue satellite : https://www.google.fr/maps/@47.442125,5.593123,46m/data=!3m1!1e3
On distingue mieux le cadran et la mappemonde sur Géoportail
François, je n’ai trouvé qu’un cadran horizontal sur l’aire du Pic du Midi, c’est bien ça ?
D’après la configuration des lignes horaires et la position des plots qui indiquent la droite des équinoxes, le point du mât qui marque les heures est visiblement l’intersection des deux arceaux semi-circulaire, mais pas la boule sous la girouette.
Bonne soirée à tous
Puisque nous sommes dans les mappemondes, voici le cadran de Gray qui en représente une. Il a été inauguré en 1988.
Vue satellite : https://www.google.fr/maps/@47.442125,5.593123,46m/data=!3m1!1e3
On distingue mieux le cadran et la mappemonde sur Géoportail
François, je n’ai trouvé qu’un cadran horizontal sur l’aire du Pic du Midi, c’est bien ça ?
D’après la configuration des lignes horaires et la position des plots qui indiquent la droite des équinoxes, le point du mât qui marque les heures est visiblement l’intersection des deux arceaux semi-circulaire, mais pas la boule sous la girouette.
Bonne soirée à tous
Yvon Massé - Site perso. : La gnomonique
Re: Les cadrans analemmatiques vus par les satellites
Voici deux cadrans analemmatiques de Loire Atlantique (44)
https://www.google.fr/maps/@47.1534333, ... !1e3?hl=fr sur un site web de Pornic
https://www.pornic.com/cadran-solaire-a ... tique.html
ET
https://www.google.fr/maps/place/Parc+F ... 4589?hl=fr quelques mots supplémentaires sur ce cadran, qui orne une magnifique roseraie, et qui était antérieurement en Centre Ville de Nantes
https://www.san.asso.fr/cadran-solaire/ ... seraie.php
https://www.google.fr/maps/@47.1534333, ... !1e3?hl=fr sur un site web de Pornic
https://www.pornic.com/cadran-solaire-a ... tique.html
ET
https://www.google.fr/maps/place/Parc+F ... 4589?hl=fr quelques mots supplémentaires sur ce cadran, qui orne une magnifique roseraie, et qui était antérieurement en Centre Ville de Nantes
https://www.san.asso.fr/cadran-solaire/ ... seraie.php
- Yvon_M
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Re: Les cadrans analemmatiques vus par les satellites
Pour reprendre la suite historique des cadrans analemmatiques, voici une présentation des quatre cadrans qui ont vu le jour, après celui de Besançon, entre les deux grandes guerres du XXe siècle. Ils ont été construits sur une courte période d’un peu plus de 10 ans.
C’est au cours de l’automne 1927 à Montpellier, au pied du château d’eau sur la promenade du Peyrou, que ce cadran fut réalisé et ouvert au public.
https://www.google.fr/maps/@43.611354,3 ... a=!3m1!1e3
Son initiateur et concepteur, Pierre Humbert, était professeur de mathématiques et d’astronomie à la Faculté des Sciences de Montpellier. Quand le budget du cadran fut voté, au conseil municipal du 13 décembre 1926, l’adjonction d’une table d’orientation a aussi été évoquée mais le projet est resté sans suite (1).
À l’image de ses prédécesseurs, ce cadran n’a pas de devise. Le sujet fit toutefois débat dans la presse locale de l’époque comme on peut le constater aux pages 8 (sous le titre Montpellier – Au Peyrou) et 74 (Montpellier – Cadran et calendrier solaires) de cette numérisation de L’Éclair, le journal quotidien du midi :
https://archives-pierresvives.herault.f ... e/daogrp/0
À la page 227 sous le titre Montpellier – Le cadran solaire du Peyrou, on trouve aussi les explications de P. Humbert pour l’utilisation du cadran récemment terminé.
C’est grâce au travail de recherche de Michel Lambalieu aux archives municipales d’Avignon que l’histoire de ce second cadran analemmatique, situé au jardin du Rocher des Doms, est maintenant reconstituée (2).
https://www.google.fr/maps/@43.952989,4 ... a=!3m1!1e3
Dès le début de 1930, Georges Bonnet, ingénieur de l’École Centale de Paris, fit des démarches auprès de la municipalité d’Avignon pour promouvoir la réalisation de ce cadran dont il est le concepteur. On retrouve dans une de ses lettres, datée du 4 juillet 1930, le devis ferme où sont nommés les entrepreneurs qui se chargeront de la réalisation des dalles et des plots : Viret et Roux. Le budget sera accepté en 1931 et le cadran construit la même année, il sera restauré en 1974.
Les coordonnées géographiques du cadran sont indiquées sur la petite dalle, à l’entrée de l’échelle des dates, avec la particularité que la longitude est comptée à partir du méridien de Paris.
C’est à Juan-les-Pins que ce troisième cadran analemmatique a vu le jour, en 1937 d’après la date indiquée sur la reproduction de la dalle centrale dans cet article :
http://cnum.cnam.fr/CGI/sresrech.cgi?4KY28.136/274
Extrait de Chronique horticole de juin 1939 (voir aussi l’article à la page suivante)
Malheureusement, vous ne pourrez pas l’observer depuis le ciel car il a vraisemblablement disparu.
Le dernier cadran de notre petite visite est situé à Vienne au milieu du square Missak-Manouchian, à l’angle de la place St Maurice et du quai Jean Jaurès. Il date de 1938.
https://www.google.fr/maps/@45.5246418, ... a=!3m1!1e3
Le cadran de vienne avant 1965 (extrait de la Bibliothèque de Travail n° 600 de février 1965)
On ne peut que remarquer la ressemblance frappante avec le cadran d’Avignon : la disposition des dalles, les inscriptions, les bornes horaires rectangulaires pour les heures et cylindriques pour les demi-heures. La différence la plus importante, bien que toute relative, concerne la petite dalle à l’entrée de l’échelle des dates.
Photo de Romainbehar, voir ses autres photos du cadran
La référence de la longitude est toujours Paris mais elle est ici clairement indiquée et le nom du concepteur est Bonnet de Villario. On est bien sûr tenté de croire qu’il s’agit de la même personne que celle qui a conçu le cadran d’Avignon. Une annonce parue dans Le Figaro de 1937 permet en effet de le confirmer : le nom officiel de l’école Centale est École Centrale des Arts et Manufactures.
À partir des vues satellites, n’oubliez pas que vous pouvez utiliser le petit bonhomme orange de Google Street pour vous promener aux abords des cadrans – Bonne visite !
Notes :
1 ^ Jean-Michel Faidit. Le cadran solaire du Peyrou. Bulletin historique de la ville de Montpellier n° 20 , 1996.
2 ^ Des histoires de cadrans solaires à/en Avignon.
C’est au cours de l’automne 1927 à Montpellier, au pied du château d’eau sur la promenade du Peyrou, que ce cadran fut réalisé et ouvert au public.
https://www.google.fr/maps/@43.611354,3 ... a=!3m1!1e3
Son initiateur et concepteur, Pierre Humbert, était professeur de mathématiques et d’astronomie à la Faculté des Sciences de Montpellier. Quand le budget du cadran fut voté, au conseil municipal du 13 décembre 1926, l’adjonction d’une table d’orientation a aussi été évoquée mais le projet est resté sans suite (1).
À l’image de ses prédécesseurs, ce cadran n’a pas de devise. Le sujet fit toutefois débat dans la presse locale de l’époque comme on peut le constater aux pages 8 (sous le titre Montpellier – Au Peyrou) et 74 (Montpellier – Cadran et calendrier solaires) de cette numérisation de L’Éclair, le journal quotidien du midi :
https://archives-pierresvives.herault.f ... e/daogrp/0
À la page 227 sous le titre Montpellier – Le cadran solaire du Peyrou, on trouve aussi les explications de P. Humbert pour l’utilisation du cadran récemment terminé.
C’est grâce au travail de recherche de Michel Lambalieu aux archives municipales d’Avignon que l’histoire de ce second cadran analemmatique, situé au jardin du Rocher des Doms, est maintenant reconstituée (2).
https://www.google.fr/maps/@43.952989,4 ... a=!3m1!1e3
Dès le début de 1930, Georges Bonnet, ingénieur de l’École Centale de Paris, fit des démarches auprès de la municipalité d’Avignon pour promouvoir la réalisation de ce cadran dont il est le concepteur. On retrouve dans une de ses lettres, datée du 4 juillet 1930, le devis ferme où sont nommés les entrepreneurs qui se chargeront de la réalisation des dalles et des plots : Viret et Roux. Le budget sera accepté en 1931 et le cadran construit la même année, il sera restauré en 1974.
Les coordonnées géographiques du cadran sont indiquées sur la petite dalle, à l’entrée de l’échelle des dates, avec la particularité que la longitude est comptée à partir du méridien de Paris.
C’est à Juan-les-Pins que ce troisième cadran analemmatique a vu le jour, en 1937 d’après la date indiquée sur la reproduction de la dalle centrale dans cet article :
http://cnum.cnam.fr/CGI/sresrech.cgi?4KY28.136/274
Extrait de Chronique horticole de juin 1939 (voir aussi l’article à la page suivante)
Malheureusement, vous ne pourrez pas l’observer depuis le ciel car il a vraisemblablement disparu.
Le dernier cadran de notre petite visite est situé à Vienne au milieu du square Missak-Manouchian, à l’angle de la place St Maurice et du quai Jean Jaurès. Il date de 1938.
https://www.google.fr/maps/@45.5246418, ... a=!3m1!1e3
Le cadran de vienne avant 1965 (extrait de la Bibliothèque de Travail n° 600 de février 1965)
On ne peut que remarquer la ressemblance frappante avec le cadran d’Avignon : la disposition des dalles, les inscriptions, les bornes horaires rectangulaires pour les heures et cylindriques pour les demi-heures. La différence la plus importante, bien que toute relative, concerne la petite dalle à l’entrée de l’échelle des dates.
Photo de Romainbehar, voir ses autres photos du cadran
La référence de la longitude est toujours Paris mais elle est ici clairement indiquée et le nom du concepteur est Bonnet de Villario. On est bien sûr tenté de croire qu’il s’agit de la même personne que celle qui a conçu le cadran d’Avignon. Une annonce parue dans Le Figaro de 1937 permet en effet de le confirmer : le nom officiel de l’école Centale est École Centrale des Arts et Manufactures.
À partir des vues satellites, n’oubliez pas que vous pouvez utiliser le petit bonhomme orange de Google Street pour vous promener aux abords des cadrans – Bonne visite !
Notes :
1 ^ Jean-Michel Faidit. Le cadran solaire du Peyrou. Bulletin historique de la ville de Montpellier n° 20 , 1996.
2 ^ Des histoires de cadrans solaires à/en Avignon.
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