L’ENFER des étiquettes de Musée
Posté : lun. 28 avr. 2025 08:45
Une des fonctions des Musées réside dans son rôle d’ »éducation populaire ». Le moins que l’on pourrait attendre de l’information qui est fourni dans les vitrines, est qu’elle soit exacte… ce n’est pas toujours le cas. Par exemple au Musée archéologique de Grenade (Esp.) , un astrolabe arabe du XVè siècle est exposé intelligemment (un miroir permet d’observer le dos) mais avec une étiquette totalement fantaisiste dont voila une traduction :
« Cet instrument ancien, utilisé pour déterminer la position géographique et l'heure grâce à des calculs basés sur l'observation des corps célestes, remplissait trois fonctions fondamentales dans le monde islamique : Déterminer avec précision les heures de prière, le début du Ramadan et la qibla (la direction vers laquelle les musulmans se tournent pour prier).
Il ne reste que quarante astrolabes dans le monde, dont vingt-quatre en Espagne, et seulement neuf d'entre eux sont des instruments musulmans. Il s'agit du seul exemplaire connu construit spécifiquement pour la latitude de Grenade. »
En réalité, avec l’astrolabe, on ne peut PAS déterminer sa position géographique, établir le début du Ramadan et les infos sur la Qibla ne constituent que l’affichage d’un calcul fait par ailleurs.
Les chiffres de la seconde partie sont tout autant fantaisistes : en 1955, Price avait déjà localisé 691 astrolabes anciens (le chiffre actuel est probablement proche du double, il y en a 1162 dans l’inventaire de la SAF-CCS, dont 42 en Espagne),
On remarquera par ailleurs la contradiction finale: l’instrument a été fait pour fonctionner à Grenade, mais il permet de déterminer sa position géographique (première ligne).
« Cet instrument ancien, utilisé pour déterminer la position géographique et l'heure grâce à des calculs basés sur l'observation des corps célestes, remplissait trois fonctions fondamentales dans le monde islamique : Déterminer avec précision les heures de prière, le début du Ramadan et la qibla (la direction vers laquelle les musulmans se tournent pour prier).
Il ne reste que quarante astrolabes dans le monde, dont vingt-quatre en Espagne, et seulement neuf d'entre eux sont des instruments musulmans. Il s'agit du seul exemplaire connu construit spécifiquement pour la latitude de Grenade. »
En réalité, avec l’astrolabe, on ne peut PAS déterminer sa position géographique, établir le début du Ramadan et les infos sur la Qibla ne constituent que l’affichage d’un calcul fait par ailleurs.
Les chiffres de la seconde partie sont tout autant fantaisistes : en 1955, Price avait déjà localisé 691 astrolabes anciens (le chiffre actuel est probablement proche du double, il y en a 1162 dans l’inventaire de la SAF-CCS, dont 42 en Espagne),
On remarquera par ailleurs la contradiction finale: l’instrument a été fait pour fonctionner à Grenade, mais il permet de déterminer sa position géographique (première ligne).