Cadran solaire
L'astronome [Camille Flammarion] avait eu l'idée, en 1913, d'utiliser l'obélisque comme [gnomon], mais la guerre de 1914 l'empêche de concrétiser ce projet. Sa veuve convainc Daniel Roguet, architecte de l’[Observatoire de Juvisy-sur-Orge|observatoire de Juvisy], de reprendre le projet, lors de l'[exposition universelle de 1937][f]. Des travaux sont entrepris en 1939[g], mais la Seconde Guerre mondiale les interrompt[35].
À l’initiative de [Philippe de La Cotardière] et de [Denis Savoie] de la [Société astronomique de France], la réalisation du « [Cadran horizontal|cadran solaire horizontal] » est effective depuis le 21 juin 1999[34], jour du [Solstice|solstice d'été]. L'ombre de l’obélisque indique l'heure via des lignes thermocollées sur les terre-pleins piétonniers et des clous sur la chaussée [h]. Ces lignes traversent la partie nord de la [place de la Concorde], et commencent ou se terminent par des [Numération romaine|chiffres romains]. Seules les lignes entre 7 h et 17 h figurent.
La ligne des [équinoxes] est également tracée sur le parvis central.
Le prolongement des lignes horaires convergent vers un point situé sur la méridienne de l’obélisque, à 29 m au sud de celui-ci. Une droite joignant le point de convergence avec le sommet de l’obélisque ferait un angle de 49° avec le plan horizontal, ce qui correspond à la latitude de Paris. Cette droite serait parallèle à l’axe de rotation de la Terre. C'est l'ombre portée du sommet du monolithe qui doit être prise en compte, elle indique l’[Temps solaire|heure solaire]. Il faut effectuer deux correctifs si l'on veut en déduire l'[Fuseau horaire|heure légale] : à l’heure lue ajouter 51 minutes en hiver ou 111 en été, du fait de la position de l'obélisque par rapport au méridien de [Greenwich (Londres)|Greenwich] et du fuseau horaire de la France métropolitaine ; il faut ensuite tenir compte de l'[équation du temps] qui varie au cours de l’année jusqu'à environ 15 minutes en plus ou en moins[36]. Le flou de l’ombre est la principale source d’imprécision de ce cadran, il est dû à la surface du Soleil qui n’est pas ponctuelle.
Notes
f- Des fonds avaient été débloqués en 1938.
g- Incrustation de la ligne méridienne, pose du médaillon du solstice d'été…
h- Un clou tous les 2 mètres et plus de 200 clous.
Références
34- « Le plus grand cadran solaire au monde se trouve à Paris ! [archive] », sur Paris ZigZag | Insolite & Secret (consulté le 14 novembre 2021).
35- Andrée Gotteland, Georges Camus, Cadrans solaires de Paris, CNRS Éditions, 1993, (ISBN 2271050359).
36-
https://www.elsolieltemps.com/pdf/gnomonica/213.pdf [archive]