Je vous propose un nouvel outil dans le même esprit que celui du premier message mais en plus performant. L’idée principale est qu’il indique, quand on presse le bouton « Calculer », toutes les valeurs qu’il peut déduire de celles que vous lui donnerez, quelles qu’elles soient. Pour fournir une valeur, il suffit de cocher la case correspondante et le champs de saisie sera validé afin de recevoir la valeur.
Les paramètres de la partie gauche du tableau sont ceux qui sont généralement utilisés en entrée et ils peuvent reprendre les valeurs du système (géolocalisation et datation) en entrant une simple étoile (*). Toutefois, les paramètres de la partie droite peuvent aussi être des entrées, ce qui permet de résoudre de nombreux problèmes dont je donnerai un exemple plus bas.
Pour plus de détails sur le format ou la plage des valeurs à fournir, reportez-vous aux info-bulles qui apparaissent quand le curseur de la souris reste un petit instant sur le paramètre.
Sauf pour l’année, la date et le fuseau horaire dont la saisie se fait par des nombres entiers, le renseignement des autres valeurs est d’une très grande souplesse car on peut choisir l’unité et le format.
Par défaut l’unité est celle définie par l’intitulé du champ de saisie (comme l’heure) ou le sélecteur correspondant (par exemple °, c’est-à-dire le degré) et elle est appliquée si une valeur décimale est entrée. On peut toutefois imposer une autre unité en ajoutant à la fin de la valeur décimale un des caractères suivants :
- ° >> degré
- : >> heure
- m >> minute d’heure
Le même caractère peut aussi être utilisé pour séparer les différentes divisions de la notation sexagésimal comme par exemple 3°12°15, ce qui signifie 3° 12' 15". À la différence de la notation classique, les différentes divisions peuvent être décimales et négatives, ce qui permet par exemple de saisir 10:121.5:-90 qui correspond à exactement 12 h.
Il est aussi possible de faire des conversions, ou de format ou d’unité, en actionnant le sélecteur qui reformate la saisie de la façon suivante :
- ° >> degrés décimaux
- °° >> degrés sexagésimaux
- hv >> heures sexagésimales
- m >> minutes d’heure décimales
- mm >> minutes / secondes
La sélection hv, disponible uniquement pour l’angle horaire, a aussi la singularité de prendre le méridien inférieur pour origine, alors que l’origine normale de l’angle horaire est le méridien supérieur, effectivement utilisé pour les deux autres sélections disponibles : ° et °°. Ainsi, classiquement, 15° sera converti en 13 hv.
Au début, il est recommandé de saisir progressivement les données d’entrée car si les valeurs sont dépendantes (par exemple la date et la déclinaison) le programme considère qu’elles peuvent être contradictoires (à chaque instant correspond une seule déclinaison) et il ne fera rien. Mais si vous ne donner que la déclinaison, il donnera la date, et inversement. Ensuite, tant qu’il reste des paramètres sans valeur et si besoin, on peut fournir de nouvelles grandeurs jusqu’à la résolution complète de tous les paramètres.
Lors de la résolution, des boîtes de dialogue peuvent apparaître pour donner des informations complémentaires ou solliciter un choix. Celles qui demandent de saisir un chiffre ont la particularité que le bouton « Annuler » n’est pas employé à cet effet (le choix est obligatoire) mais sélectionne la dernière option proposée.
Une dernière spécificité de ce « super couteau Suisse » est qu’il dissocie les variations lentes (la date, le degré des signes, la déclinaison et l’équation du temps) des variations rapides (l’heure et l’angle horaire) à l’image de l’approximation qui est généralement faite en gnomonique. De ce fait, si un paramètre à variation lente est fourni en entrée avec un paramètre à variation rapide, la résolution se fera en utilisant la valeur appropriée la plus proche du paramètre à variation lente. La valeur effective retenue sera précisée par une boîte de dialogue proposant éventuellement de remplacer la valeur d’entrée par la valeur effective.
À vous de jouer maintenant !
Comme proposé, voici un exemple d’application : le point astronomique, ou comment trouver sa position grâce au Soleil.
La connaissance de la hauteur du Soleil (seule grandeur précise mesurable en mer) à un instant donné permet de définir, sur le globe terrestre, un cercle sur lequel l’observateur est situé. En ne prenant qu’une toute petite partie locale de ce cercle, on peut considérer qu’elle se confond avec une droite qui, dans la méthode classique de détermination du point en mer, s’appelle
droite de hauteur. Du reste, cette méthode est un savant dosage de calcul et de tracé graphique pour définir la droite de hauteur sur une carte avec la particularité d’initier la procédure par une position approchée (pour plus de détails,
voir ce site qui est particulièrement intéressant, la partie historique
qui se trouve ici est aussi digne d’intérêt). L’utilisation de notre outil nous permettra cependant de résoudre ce problème d’une façon différente qui, en principe, permet de calculer tous les points du cercle. Toutefois, en ne s’intéressant qu’à deux points proches de la position estimée, on pourra tracer la droite de hauteur.
Renseigner :
- la longitude du lieu estimé de la mesure,
- la date et l’heure de la mesure avec son fuseau,
- la hauteur observée du centre du Soleil au-dessus de l’horizon.
Après avoir cliqué sur « Calculer » deux latitudes sont proposées, elles correspondent à l’intersection du cercle et du méridien dont on a renseigné la longitude. Choisir la latitude qui correspond à la position estimée et qui, avec la longitude, donne un premier point sur la carte. En introduisant une autre longitude légèrement différente et en relançant les calculs, on obtient une nouvelle latitude ce qui donne un second point. On peut alors tracer la droite de hauteur qui passe par ces deux points et, en principe, par le véritable lieu de la mesure.
Une seconde droite, tracée avec une seconde mesure à un autre instant de la journée, donnera la position de l’observateur à l’intersection avec la première droite.